Reprise en sous-œuvre : dans quel cas est-ce indispensable ?

Par définition, une reprise en sous-œuvre consiste à modifier ou à remplacer les fondations sous une construction existante. Le but est de garantir la stabilité et la durabilité de celle-ci. Bien entendu, la méthode diffère pour chaque situation, mais cela n’empêche que la réalisation des travaux reste ardue et nécessite de la vigilance. D’autant plus qu’aujourd’hui, il existe une grande variété de solutions techniques. Faisons donc un tour d’horizon sur la nécessité des travaux de reprise en sous-œuvre et les cas où son application est nécessaire.

Consolidation des fondations : dans quelle situation ?

La reprise en sous-œuvre est l’ensemble des travaux permettant de consolider et de renforcer les fondations d’un bâtiment, afin d’éviter tout dégât malencontreux lors de travaux de réhabilitation ou d’agrandissement.

Les travaux de consolidations sont indispensables pour différentes raisons. Le plus courant étant l’implantation d’une nouvelle construction à proximité un bâtiment existant ou contre un bâtiment mitoyen. Dans ce cas, les reprises en sous-œuvre sont primordiales pour consolider les deux constructions.

De plus, les reprises en sous œuvre sont couramment menées dans le cadre d’une restructuration lourde ou une réhabilitation importante. Les aménagements en superstructure (sous-sol, étage supplémentaire, etc.) ou la modification des éléments porteurs (suppression d’une colonne porteuse) peuvent modifier la capacité portante des fondations, menant ainsi à une surcharge ou une déformation des fondations, voire même de l’édifice. L’objectif étant de sécuriser et de garantir la stabilité de la construction.

Concernant ce dernier point, un terrain ayant subi des déformations peut menacer la pérennité d’un bâtiment. Des mouvements de terrain dus à une sécheresse, une forte inondation et des intempéries déstabilisent un bâtiment.

Dans ce cas, des travaux s’imposent pour prévenir tout danger.

Bref, toute modification significative dans la structure ou les fondations d’un bâtiment amène à une remise en question sur la nécessité des travaux de reprise en sous-œuvre. Mais avant toute réalisation, des études préliminaires sont requises afin de déterminer la solution et les techniques adéquates.

A retenir : quels que soient les travaux effectués, les règles de sécurité sont toujours de mise.

Les procédés de reprise en sous-œuvre : comment et lequel choisir ?

La reprise en sous-œuvre est une opération délicate, devant être exécutée avec précaution par un professionnel des travaux de maçonnerie. Un diagnostic et une analyse préalable sont indispensables à la réussite des travaux.
Entreprendre des travaux de reprise en sous-œuvre nécessite donc une étude approfondie sur plusieurs paramètres :

  •  L’étude du sol effectué par un bureau d’études géotechniques afin de décrire la coupe du terrain et de définir le niveau de résistance pour chaque coupe ;
  • L’étude de la structure du bâtiment afin d’éviter des erreurs de répartition des charges ;
  • L’étude des fondations pour déterminer la constitution, la nature et l’état des fondations ;
  •  L’étude des paramètres environnementaux pour déterminer les types d’ouvrages environnant le futur chantier.

Ces informations permettent de choisir la bonne méthode d’intervention et de mettre en œuvre un procédé performant. Or, deux conceptions sont possibles dans la réalisation du projet : augmentation de la surface d’appui et le report des charges en profondeur.

L’augmentation de la surface d’appui consiste à augmenter la largeur de la semelle de fondation soit par des semelles filantes soit par des semelles isolées. Cette opération est privilégiée quand la détérioration des fondations est encore minime.

Quant à l’autre méthode, plusieurs solutions sont possibles, suivant le type de terrain, la charge du bâtiment existant ainsi que l’ampleur du dégât, dont quelques-uns sont :

  • Les puits blindés consistant à creuser, puis à bétonner des puits sous les fondations ;
  • Les micropieux sont des pieux de faible section groupés pour consolider un bâtiment ;
  • L’injection de résine sous fondation en forant des points d’injection et en y en introduisant la résine.